Incendio's Reborn
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 And dead will be the way you walk ♣

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Ryann O'Griffin
« Ryann O'Griffin »


Cinquième année de Gryffondor.

Cinquième année de Gryffondor.

▌Dragées surprises de Bertie Crochue : 56
▌Points de sa maison : 25
▌Réputation à la Gazette du Sorcier : 0
▌Date d'inscription : 01/09/2010
▌Age du personnage : 28
▌Où es-tu : Poudlard


Pensine
Alignement : Neutre ou Mauvais ou Bon
Particularité : Animagus/Legilimencie/Occulmencie/Loup-garou/Vampire/Fourchelangue... etc
Relations :


And dead will be the way you walk ♣ _
MessageSujet: And dead will be the way you walk ♣   And dead will be the way you walk ♣ EmptyDim 5 Sep - 20:50

And dead will be the way you walk ♣ Neck003blank & And dead will be the way you walk ♣ Hayden-hayden-panettiere-7837526-100-100
« Not feeling the situation. »

    Traversant les couloirs tel un courant d’air, le jeune homme dont la chevelure changeait de couleur plus vite que son ombre semblait d’humeur massacrante. Une explosion de couleurs chaudes dans ses mèches témoignait de l’intensité de sa colère. Encore fallait-il connaître assez bien le Gryffondor pour être à même de décoder ces caractéristiques typiques du métamorphomage qu’il était. Une personne non avertie aurait pu simplement penser à une bouffée de joie. Quoique sa première réaction n’aurait sans doute pas été de comprendre ce qui se passait dans la tête du garçon, mais plutôt ce qui se passait SUR sa tête. En effet, on n’est pas souvent en contact avec des sorciers qui possèdent un tel don, étant donné la rareté de la chose. Ryann, par exemple, n’a jamais croisé d’autre métamorphomage. Il n’a jamais eu la chance de rencontrer quelqu’un qui aurait pu l’aider à saisir toutes les nuances d’un tel pouvoir, et donc à mieux maîtriser les répercussions de ses émotions sur la manifestation de sa magie. La seule personne qui avait été capable de lui apporter des solutions, bien que minimes, était le professeur de Métamorphose qui enseignait encore aujourd’hui à Poudlard. Un personnage attentif qui avait tout de suite pris le petit caméléon sous son aile. Sans doute parce que c’était une chance pour lui aussi, de pouvoir étudier les caractéristiques de ce don exceptionnel.
    Bref, ce qui importait dans l’instant, c’était le mode « furie » sur lequel le beau O’Griffin était branché. Inconscient de sa chevelure littéralement flamboyante, il traçait son chemin droit devant lui. Fonceur et impulsif, il allait tête baissée sans se préoccuper le moins du monde des gens qu’il pouvait bien croiser. Des regards ahuris se posaient sur lui, mais il y était imperméable. Dans son esprit, seule sa colère était présente. Il fulminait. Ses yeux sombres d’ordinaire étaient désormais intégralement noirs d’encre. Aussi noirs que le Lac. Ce qui lui donnait un aspect presque inhumain… Et terrifiant…

    Rien ne semblait pouvoir l’arrêter dans sa course effrénée. Il avançait, avançait toujours, laissant une vague impression de vouloir tout détruire sur son passage. A le voir dans cette marche sans fin, vibrant de rage, martelant le sol à chaque pas, la ressemblance avec un animal en pleine charge était frappante. Frappant… Son poing partit d’un coup. Sec, dur, ciblé. L’armure de métal qui se trouvait dans la trajectoire produisit un son sinistre avant de rendre le coup. Œil pour œil, dent pour dent. On ne fracasse pas une armure ensorcelée sans en subir les conséquences. Celle-ci était déjà en train de préparer sa réplique, saisissant son épée d’acier et la levant en direction du pauvre fou qui avait osé la cogner.
    Brusquement, Ryann fit un bond en arrière. Avant de pousser une horde de jurons en direction de la machine métallique. Et de repartir dans un couloir adjacent. Les élèves qui avaient été spectateurs de la scène devaient le prendre pour quelqu’un d’instable. Sainte-Mangouste le guettait? Non, pas encore de souci à se faire de ce côté-là. Le jeune O’Griffin était seulement une boule de nerfs constamment mouvante, souvent proche de l’implosion, et parfois il était sujet à des colères inouïes. Ce qui était justement en train de se dérouler. Et dans de telles situations, il était tout bonnement incontrôlable.
    La seule chose à faire? Le laisser se défouler, de préférence seul, et surveiller de loin. Afin de s’assurer qu’il parvenait à recouvrer son calme.

    Ce qui se produisit bientôt, à force de marcher sans savoir dans quelle direction. Son allure ralentit de manière à peine perceptible, avant de franchement diminuer. L’expression de son don se contint bientôt au seul fait d’une chevelure rouge sombre, et toujours ces yeux noirs. Et Ryann finit bientôt par s’arrêter devant une tapisserie brodée à la main. Sa respiration reprenait un rythme normal tandis que les battements de son cœur ralentissaient pour devenir plus réguliers. Le jeune homme parvenait enfin à contenir cette colère qui l’avait submergé. Avec difficulté, mais tout de même. Il ferma les yeux, sentant ses paupières lourdes, et se força à inspirer de façon prononcée.
    Pourquoi sa fureur prenait-elle toujours des airs complètement disproportionnés? Lorsqu’il avait posé la question au professeur de Métamorphose, la réponse l’avait quelque peu désarmé. Aucune certitude, mais il semblerait que son don de métamorphomage ne soit pas étranger à cette difficulté qu’il a de garder le contrôle de ses émotions. Les deux seraient liés, imbriqués l’un dans l’autre. Et pour parvenir à maîtriser l’un et l’autre, il faudra du travail. De l’entraînement. Beaucoup d’entraînement.

    Epuisé par ce déchaînement d’émotions et par cette utilisation démesurée de son pouvoir, Ryann finit par s’adosser à la tapisserie, et se laisser glisser jusqu’à toucher le sol. Assis, appuyé contre le mur recouvert par l’œuvre brodée, il ramena ses genoux contre son torse avant de les entourer de ses bras musclés. L’intensité de sa colère n’était plus visible par un quelconque spectateur de la scène, si ce n’est ces cheveux rouges enfer et ces yeux noirs de jais… Mais, en lui, se déchainait un tourbillon de sentiments violents. Ce qu’il essayait de faire? Dresser des murs autour de ce cyclone ravageur, pour finir par l’apaiser et le balayer.
    Quelqu’un qui passerait à ce moment-là verrait Ryann différemment de l’ouragan qu’il avait été quelques minutes plutôt et le trouverait insaisissable… Une énigme.
    Et c’était aussi ce qu’il était pour lui-même, dans ces périodes… Parfois, il avait la douloureuse sensation de ne pas se comprendre. Parfois, il aurait voulu ne pas avoir ce « don ». Certes, ces moments de doute n’étaient pas légion pour la boule de feu qu’était le Gryffondor! Mais parfois, il suffit qu’un léger doute s’immisce, et toute l’armature s’effondre… Effet papillon, on appelle ça, non?

    Est-ce qu’un don peut conduire, contre la volonté de son détenteur, à l’autodestruction? C’était à cette question que son professeur aurait du répondre.

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And dead will be the way you walk ♣ _
MessageSujet: Re: And dead will be the way you walk ♣   And dead will be the way you walk ♣ EmptyVen 10 Sep - 18:51

Poussant un soupir plaintif, la jeune fille referma son sac en bandoulière en replaçant l'une de ses mèches blondes derrière son oreille. Elle était vêtu d'un jean slim bleu et portait un T-shirt noir sur lequel figurait en blanc divers noms de capitales célèbres et populaires, faisant partie de ces pays où tout le monde désirait voyageait au moins une fois dans son existence. Ses longs cheveux étaient laissés libres de tout mouvement tandis que la demoiselle s'adossait au mur le plus proche, pratiquement pliée en deux alors que ses mains retournaient en tout sens son matériel scolaire. Elle effectua une deuxième vérification, suivie d'une troisième plus minutieuse, avant de finalement se rendre compte qu'il était inutile de continuer ainsi. Elle avait tout simplement oublié son manuel d'histoire de la magie dans son dortoir, et ce dernier devait toujours se trouver sur sa table de chevet, n'ayant pas bougé depuis la veille alors qu'elle l'avait consulté avant de s'endormir. Maxine rabattit le pan de son sac et sembla hésiter quelques instants quant à la marche à suivre. Ses cours de la journée étaient terminés et la blondinette avait prévu d'aller s'asseoir à l'ombre d'un arbre dans le parc de Poudlard, s'isolant quelque peu de ses camarades, afin d'approfondir le cours qui s'était déroulé la veille et qui restait encore frais dans son esprit. Cependant, la tête ailleurs, elle en avait oublié de ranger le livre dans son sac et devait à présent rejoindre la tour de Serdaigle si elle désirait mettre à exécution son plan initial. Mais, à présent, elle n'était plus vraiment certaine d'y tenir réellement, tout comme elle l'avait pensé au petit matin. Il fallait avouer qu'elle avait bien du mal à se concentrer ces derniers temps et qu'elle devait lutter pour ne pas que son esprit s'égare en classe, ce qui ne lui arrivait jamais auparavant. Le problème était qu'elle ne pouvait parler à personne de ses ressentis de par le fait qu'elle ne comprenait pas elle-même ce qui lui arrivait. Récemment, après avoir touché un objet qu'elle n'aurait vraisemblablement jamais dû tenir entre ses mains, Maxine reçut une vision qui la laissa perplexe, sur l'instant. Une vision qu'elle ne parvint pas à en comprendre le sens réel malgré ses nombreux essais infructueux. Alors qu'elle touchait l'objet, l'image d'un homme d'une beauté envoûtante lui apparut mais ce qu'elle ressentit à ce moment précis était bien loin des sensations qu'une telle image aurait dû lui apporter. La froideur qui émanait de l'homme était telle que la demoiselle s'était demandée par la suite si elle n'avait pas tout simplement rêvé mais elle dû rapidement admettre qu'il n'en n'était rien, et que se convaincre que tout cela n'avait pas été réel ne l'aiderait aucunement. Il y avait du danger, un danger dont elle ne comprenait pas l'origine et dont le sens lui échappait encore, mais il était présent, elle en était sûre.

Enfin bref. La jeune héritière avait donc prévu de lire dans le parc afin de se changer les idées, mais le comble était qu'il lui était impossible de le faire étant donné que, justement, sa vision l'avait tant tourmentée qu'elle en avait oublié son précieux ouvrage. Il faudrait d'ailleurs qu'elle demande quelques précisions à son professeur, un paragraphe de son livre demeurant peu clair pour la demoiselle. Elle n'avait pas trouvé les renseignements nécessaires à la bibliothèque et quelle meilleure solution que celle d'aller directement chercher l'information à la source ? En tous les cas, Maxine n'était plus certaine de désirer tant que cela remonter jusqu'au dortoir trouver son manuel. Il y avait d'autres choses à faire après tout et ses amis n'étaient peut-être pas trop loin ? Qui sait, elle en croiserait peut-être un sur le chemin du parc, puisqu'elle était toujours déterminée à y aller. Elle trouverait bien quelqu'un avec qui discuter sur place, ou bien s'essayerait près du lac et laisserait son esprit vagabonder vers de plus agréables pensées que celles qui l'habitaient depuis maintenant quelques jours... Si elle parvenait à ne pas se focaliser sur Lui. Ce qui demeurait encore incertain. Mais elle devait néanmoins essayer et y parvenir. Ce ne serait pas la dernière fois où une vision la laisserait perplexe et dont le message ne lui serait pas révélé nettement, et elle devait s'habituer à ne pas toujours en saisir le sens, malgré le fait que c'était la première fois qu'une chose de ce genre lui arrivait. Ses parents avaient pourtant été très clairs à ce sujet : il ne fallait pas qu'elle espère comprendre tous les détails relatifs à son pouvoir sans fournir les efforts nécessaires, eux-mêmes étaient passés par-là et même si leur don différait du sien, il n'en restait pas moins qu'ils avaient amplement raison sur ce point là. On ne parvient à rien sans travail et entrainement, et la demoiselle allait se faire un devoir de combler ses lacunes jusqu'à ce qu'elle acquiert les capacités d'analyse suffisantes pour qu'elle puisse comprendre le message envoyé par sa dernière vision. La Serdaigle aurait apprécié en discuter avec quelqu'un capable de comprendre son problème mais elle ne désirait pas alarmer ses parents inutilement et Nathanaël n'était pas une option envisageable, à son plus grand damne. Elle ne parvenait pas à enclencher le déclic chez son frère, comme elle-même l'avait eu sans l'aide de personne, mais ne pouvant lui en tenir rigueur. C'était son choix, mais elle aspirait néanmoins à le faire changer d'avis et à passer plus de temps en sa compagnie, comme une soeur et un frère devrait le faire normalement.

Alors que la jeune Vankraff s'était enfin remise en route un choc bruyant la fit sursauter, la forçant à se retourner afin de comprendre l'origine du bruit. Probablement une armure, à l'entente du son, mais en général ces dernières restaient relativement calmes. Ce qu'elle vit la laissa pantoise. Une armure - elle avait donc raison - avait brandi son épée et tentait visiblement d'attaquer un jeune homme aux cheveux rouges foncés. Des petits cris fusèrent tout autour d'eux alors que Maxine attrapait sa baguette, coincée dans sa ceinture, mais elle n'eut pas même le temps de formuler le moindre sortilège que l'élève avait déjà bondi en arrière, s'éloignant de l'armure mécontente. Le garçon ne se fit pas prier et insulta férocement la pièce de métal qui regagna sa place après avoir rengainer son arme. Il s'enfuit littéralement dans une autre direction et les étudiants ayant assistés à la scène demeurèrent interdits durant quelques secondes, un silence pesant régnant dans le couloir, avant que tous ne commencent à s'exprimer au même instant. La Serdaigle, elle, ne prit pas part à la conversation animée et se hâta de partir sur les traces du jeune homme. Il avait frappé dans l'armure, d'après les dires d'une deuxième année de Poufsouffle, tout horrifié, et celle-ci avait réagi brutalement à l'attaque engendrée sur sa personne. Pourquoi ce garçon était-il dans un état semblable ? Quelque chose ne devait pas aller, et étant donné le chemin qu'il avait prit, nul doute que personne ne serait là pour le surveiller. Et, justement, quand quelqu'un entrait dans une colère aussi noire que celle qu'elle venait d'entrevoir il fallait à tout prix garder un œil sur lui, de façon à pouvoir réagir en cas d'incident. A peine eut-elle rejoint le couloir qu'il avait emprunté qu'elle ne fit que sa chevelure rougeoyante disparaître dans une autre direction, et elle eut bien du mal à ne pas perdre l'élève de vue. Après un certain moment, néanmoins, il ralentit brusquement l'allure et la demoiselle eut tout le loisir de le rattraper. Il n'avait pas dû la remarquer. Elle hésita quelques secondes avant de prendre une décision. Elle n'avait pas fait tout ce chemin pour rien, et elle commençait elle-même à être fatiguée de sa petite course : elle devait parler au garçon pour, au moins, savoir s'il allait mieux. Elle ne lui demanderait pas de se confier, ses problèmes étaient personnels, mais elle voulait malgré tout vérifier que le jeune homme ne risquait rien.

S'avançant donc doucement, prenant garde néanmoins que la semelle de ses converses alertent le jeune homme qu'il n'était plus seul, de façon à ne pas le surprendre, Maxine approcha de lui alors qu'il s'était replié contre le mur, les genoux remontés contre son torse. De près, l'on pouvait mieux distinguer son visage et la demoiselle devait admettre qu'il était vraiment joli garçon. Il devait beaucoup plaire à la gent féminine mais elle n'était pas venue pour cela. Replaçant une nouvelle fois l'une de ses mèches blondes, la Serdaigle se pencha vers lui avant de finalement s'accroupir comme l'aurait fait une maîtresse d'école désirant parler à un enfant chagriné. Un sourire sympathique ornait son visage alors que sa voix douce s'éleva.

« Bonjour. Excuse-moi de t'aborder ainsi, surtout que tu ne me connais pas, mais je voulais savoir si tout allait bien... »

Elle lui faisait ainsi comprendre qu'elle avait été témoin de la scène avec l'armure, mais espérait ne pas le braquer en étant si direct.
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Ryann O'Griffin
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MessageSujet: Re: And dead will be the way you walk ♣   And dead will be the way you walk ♣ EmptyVen 10 Sep - 21:22

    Le regard noir d’encre dans le vague, Ryann était toujours plongé dans ses pensées… Il était en train de glisser inévitablement vers une sourde tristesse, causée par cet affreux sentiment de perdre tout contrôle. Aussi, suivant son humeur sans qu’il ne s’en aperçoive, quelques mèches de cheveux se teintèrent de bleu. Mélange assez atypique que ce rouge sang et cette couleur océan. Mais étant inconscient des changements qui s’opéraient sur son crâne, le jeune homme ne pouvait pas y remédier. De toute manière, il était encore trop impulsif pour parvenir à maîtriser vraiment ce détail capillaire…
    Alors qu’il cherchait au fond de lui-même une solution à ce problème, des bruits de pas le tirèrent de son état pensif. Pourtant, il ne jeta aucun coup d’œil dans la direction du son. D’abord parce qu’il n’avait pas la tête à une quelconque curiosité. Ensuite parce qu’il se doutait de la couleur qu’avaient pris ses yeux. En général, les gens ont assez de mal à rester de marbre face à des yeux intégralement noirs. Même lui se faisait un peu peur dans ces moments-là.
    Pourtant, il n’allait pas éviter longtemps de croiser le regard de la personne qui s’approchait. Puisque la dite personne finit par s’agenouiller devant lui. Accroupie, un sourire aimable se dessina sur son visage. Joli visage, ne put s’empêcher de penser le Gryffondor. Irrécupérable…

    « Bonjour. Excuse-moi de t'aborder ainsi, surtout que tu ne me connais pas, mais je voulais savoir si tout allait bien... »

    La voix douce attira irrémédiablement son regard. Finalement, il ne put s’empêcher de la détailler, posant ses yeux noirs sur celle qui était venue comme une main tendue. Jolie blonde… Longs cheveux qui insufflaient un vent de liberté. Un visage aux traits fins, délicats. Un nez légèrement retroussé, charmant. Et des yeux comme l’on peut en apprécier que rarement… Un seul mot lui venait à l’esprit quand il voyait un tel spectacle. Douceur.
    Ce qui le surprit toutefois, c’était son allure. On pouvait remarquer que la jeune fille portait une tenue tout ce qu’il y a de plus Moldu. Lui-même n’était pas un grand adepte de la coutumière robe de sorcier que l’on imposait aux élèves durant les cours. Toutefois, il n’avait pas eu le temps de se changer après son dernier cours. Evidemment, si l’on prend en compte le fait qu’il a quitté la salle avant l’heure, en furie, il devient alors peu plausible qu’il ait le temps d’enfiler un vieux jean élimé et une chemise. Mais il constatait qu’elle avait pu le faire. Sans doute n’étaient-ils pas de la même année, ce qui expliquerait les différences probablement infimes dans leurs emplois du temps respectifs.
    Il prit le temps d’étudier les vêtements de la demoiselle. Un slim bleu. Ne sortant pas spécialement de l’ordinaire. Un tee-shirt noir qui était sensiblement plus intéressant… Dessus étaient inscrits divers noms de capitales. Tant d’endroits qui donnaient envie de voyager, de découvrir le monde, de rencontrer des gens aux cultures diamétralement opposées… Rien que de lire ces lettres, cela prenait sens dans son esprit, réveillant parfois des souvenirs imagés, ou attisant son imagination débordante…
    Après cet examen tout en détails susceptibles de lui en apprendre un peu sur celle qui venait courageusement l’aborder, après avoir probablement vu ses lamentables exploits dans les couloirs, il se préoccupa de ce qu’elle avait pu dire. Si tout allait bien? Etrangement, ces quatre mots le poussèrent à sourire. Cela avait quelque chose d’amusant d’imaginer que tout filait parfaitement dans un petit monde en bleu et blanc. Toutefois, le métamorphomage ne se permit pas une réplique cinglante, malgré la colère qui grondait encore dans son cœur. Il avait un tant soit peu repris ses esprits, et il était juste inconcevable qu’il se mette à agresser une charmante demoiselle qui venait l’aider, alors qu’elle ne le connaissait même pas. C’était tout à son honneur, et il n’allait pas se conduire comme le plus sombre des imbéciles… Ce serait bête et méchant. Or, Ryann n’avait pas atterri à Serpentard!

    « Ne t’excuse pas. C’est rare la gentillesse de nos jours. Il faut la cultiver. »

    Il avait dit ces mots d’une voix étrangement calme, étant donné l’ouragan qui ravageait son esprit. Même lui était surpris d’avoir ainsi pu contrôler le timbre de sa voix… Mais il n’en laissa rien paraître. Il garda son étonnement pour lui, intrigué d’avoir paru si posé devant cette fille. Etait-ce la douceur émanant d’elle qui l’avait poussé à un apaisement tellement soudain?
    C’était incroyable… Mais il ne devait pas y prêter attention. Après tout, quel intérêt cela pouvait-il avoir? Il devait être adossé à cette tapisserie depuis de longues minutes désormais, et c’était probablement la relaxation du corps qui conduisait progressivement à la tranquillité de l’esprit. En même temps qu’il pensait cela, la couleur de ses cheveux perdait peu à peu de son intensité. Il n’allait pas tarder à redevenir le beau brun qu’il était d’ordinaire. Même son regard n’était plus si noir. On commençait à deviner le blanc de ses yeux.

    Il releva la tête, signe d’une fierté qu’il n’allait pas tarder à retrouver. Et en réponse à cette tendre inconnue, un faible sourire apparut sur son visage hâlé. Pas immense, mais déjà suffisant pour éclairer ses traits d’un air moins inquiétant.

    « Tu m’as suivi? »

    Demanda-t-il sans la moindre animosité. Il se doutait de la réponse mais il avait envie de l’entendre le lui dire. Le seul fait qu’elle ait posé cette question en se mettant à sa hauteur signifiait clairement qu’elle avait pu assister à une scène particulièrement grotesque où un fou furieux s’en prend à une pauvre armure qui n’a rien demandé. Pauvre armure, pauvre armure… Elle a quand même voulu te fendre le crâne! Fichu tas de ferraille…
    Il imaginait déjà les brouhahas qui lui avaient succédé quand il s’était éclipsé dans un couloir adjacent. Sans doute des élèves plus jeunes choqués par un tel déchaînement de rage. Il ne manquerait plus que cette histoire remonte aux oreilles de son cher petit Préfet… Lukas ne louperait pas une occasion de lui remonter les bretelles. Ce qu’il entendait bien. Il n’ignorait pas à quel point cela pouvait être désagréable pour sa maison de perdre sans arrêt des points à cause de ses multiples frasques… Il avait beau dire qu’il regrettait les conséquences, il ne pouvait faire autrement que de les assumer. Aussi se contentait-il de courber l’échine devant l’héritier Waltherndor, malgré tous les efforts que cela lui demandait de tolérer un quelconque ordre venu d’en haut.

    Ryann se demanda soudain pourquoi elle avait décidé de le prendre en filature plutôt que de continuer son chemin ou d’alimenter les conversations dont il devait en ce moment même faire l’objet. Il en vint à plusieurs conclusions : soit cette demoiselle était dévorée par une curiosité malsaine, ce qui était bien sa veine, soit c’était une de ces fichues groupies, ce qui était encore pire, soit c’est juste une personne au grand cœur. Et bien que la troisième catégorie fût extrêmement rare, il avait envie de croire qu’elle ne pouvait appartenir qu’à celle-ci. Il suffisait de voir ce visage d’où émanait une telle douceur… La jeune fille paraissait d’une sensibilité criante, et sa silhouette gracieuse inspirait de la tendresse.
    Délibérément, il ne répondit pas à la question qu’elle avait posée. Il voyait mal comment apporter une réponse sincère sans se lancer dans des explications à rallonge. Oh bien sûr, il aurait pu répondre que oui, tout allait bien. Mais ce n’était pas dans ses habitudes de mentir. D’autant que rencontrer une personne, et lui présenter des mensonges dès le début, c’était une mauvaise optique!

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MessageSujet: Re: And dead will be the way you walk ♣   And dead will be the way you walk ♣ EmptyVen 10 Sep - 22:55

Pour quelle raison la belle demoiselle avait-elle suivi ce parfait inconnu ? Après tout, elle ne l'avait encore jamais croisé ou du moins ne se souvenait pas de lui, ce qui était étonnant en vue de sa grande capacité mémorielle. Il n'y avait pas d'autre option, elle se serait souvenu d'avoir eu une conversation avec lui et la couleur de ses cheveux ne lui disait rien. Rouges foncés. Probablement une teinture ? Il y avait peu de chances que le jeune homme soit né avec une couleur semblable, mais peu importe. Elle n'était pas là pour juger son apparence mais pour vérifier qu'il n'y avait plus aucun danger et que l'incident de l'armure ne se reproduise plus. Elle réprima un frisson à la pensée de ce qu'il aurait pu se produire si le garçon n'avait pas soudainement bondi en arrière... Maxine savait pertinemment qu'une main tendue pouvait être d'un grand secours si l'on savait choisir le moment opportun pour proposer son aide et elle espérait sincèrement ne pas effrayer le garçon en l'abordant ainsi. Il était déjà complexe de se confier à des personnes à qui l'on accordait toute sa confiance, cela n'était que plus difficile envers des inconnus, presque impossible, même. Mais sa conscience l'empêchait de simplement faire demi-tour comme l'aurait fait n'importe qui d'autre se trouvant à sa place. Elle craignait réellement pour la santé du jeune homme. Il pouvait parfaitement s'attirer d'autres ennuis et il n'était pas certain qu'il puisse s'en sortir une seconde fois, le vent changeant souvent de direction sans que l'on ne puisse y faire quoique ce soit. C'était une des dures réalités de la vie : il fallait accepter le fait que l'on ne pouvait pas toujours gagner et que parfois, le seul chemin possible était celui que l'on désirait le moins emprunter. Nul doute quant au fait qu'elle n'aurait pu retourner vaquer à ses occupations si elle ne s'était pas déplacée en personne pour juger de l'état de l'étudiant. Une mimique, un geste, un regard. Tant de signes que l'on manquait pourtant si souvent signifiant que son propriétaire se trouvait dans une détresse dont il ne pouvait se sortir seul, sans aide. Et la jeune Vankraff ne pouvait accepter de ne rien faire lorsqu'il lui était possible de se montre utile, quelque soit le domaine. Elle se ferait peut-être jetée comme une malpropre, ce ne serait pas la première fois, mais en gentille fille bien comme il faut elle ne craignait pas quelque réplique cinglante. Elle n'était plus une enfant et pouvait supporter quelques paroles déplaisantes, sa bonté se retournant contre elle, ni plus ni moins.

Elle prit néanmoins son courage à deux main et approcha du jeune homme, souriant aimablement. Ce n'était pas un sourire factice cherchant à s'attirer la sympathie d'autrui mais simplement... un sourire. Un vrai, comme on en voit si peu. Un sourire sincère. La Serdaigle ne remarqua pas sur l'instant que quelques mèches rouges étaient devenues bleues, trop préoccupé par son désir de ne pas braquer le garçon. Un mot mal pris, un geste mal interprété. Tout allait si vite, parfois. Elle prenait donc garde à ne pas faire de mouvement brusque et agissait comme si elle tentait d'apprivoiser un animal particulièrement farouche. Il n'en n'était pas un, bien entendu, mais elle préférait prendre des mesures de précautions afin de ne pas regretter son empressement qui se solderait probablement par un renvoi sec de l'élève. Alors elle se décida à prendre la parole et s'exprima de sa douce voix habituelle. Leurs regards se croisèrent enfin et Maxine en eut le souffle coupé. Les yeux du garçon étaient d'un noir de jais comme elle n'en n'avait jamais vus, allant de pair avec le rouge sang de ses cheveux qui, elle le remarqua enfin, avaient pris une légère teinte bleu. La demoiselle fronça imperceptiblement les sourcils. Ce n'était pas une teinture, visiblement. Et elle doutait franchement que le jeune homme porte des lentilles ou que ses iris n'aient subit un envoûtement pour changer de couleur. C'était fort improbable. Les informations se bousculaient dans sa tête, s'ordonnant peu à peu. Des cheveux rouges foncés alors que leur détenteur était fou de colère, des yeux noirs d'encre, un changement de couleur capillaire alors que l'étudiant semblait se calmer peu à peu... La lumière se fit dans son esprit. La blondinette était ce que l'on pouvait qualifier d'érudite et avait lu des centaines et des centaines d'ouvrages traitant de sujets variés, tous plus différents les uns que les autres. Elle retenait généralement le fruit de ses lectures et une conclusion s'imposa d'elle-même alors que les données qu'elle venait de recueillir venaient de trouver un sens. Un métamorphomage. Voilà ce qu'était l'adolescent. C'était clair à présent. Vive d'esprit et très intelligente, la réponse s'était formée dans son esprit avant même que le garçon ne prenne la parole. Elle était donc en présence d'un métamorphomage. Être le détenteur d'un tel don était extrêmement rare, elle en avait conscience, et la rougeur de la chevelure du garçon était témoin de son irritation. Ses yeux la fascinaient quelque peu mais ne l'effrayaient pas, du moins pas dans le sens réel du terme. Bien sûr, elle les trouvait... noirs, mais son regard était inexorablement attiré par cette couleur ténébreuse. Maxine se força néanmoins à ne plus fixer ainsi son condisciple, il ne manquerait plus qu'elle paraisse impolie.

La réponse du jeune homme la surprit quelque peu et son sourire s'étira. Sa voix était calme, signe évident qu'il commençait à se calmer et cela ne pouvait être qu'une bonne chose. Il ne prenait donc pas mal son arrivée impromptue et ses paroles qu'elle avait tenté de ne pas faire trop pressantes. C'était tant mieux. Il était bien plus aisé d'engager la conversation avec une personne ayant repris son sang-froid.

« Oh, je ne pense pas que la gentillesse se fasse si rare mais elle prend certainement différentes formes que l'on ne parvient pas forcément à saisir sur l'instant, je suis d'accord. »

Elle pensait ce qu'elle disait, bien que son avis puisse paraître vieux jeu. Bien sûr, elle n'était pas le genre de personne à croire que chaque être vivant possédait du bon en lui, certains en étaient tout bonnement incapables, et elle plaignait sincèrement ces êtres. Ils ne savaient pas ce qu'ils rataient et c'était peut-être mieux ainsi. Le garçon, lui, semblait quelqu'un de sincère. Elle pouvait se tromper mais il l'aurait probablement déjà renvoyé s'il ne désirait pas, justement, saisir cette main tendue. Les traits de son visages étaient harmonieux et ses lèvres étaient pulpeuses, tentatrices. Il n'y avait plus aucun doute, à présent, qu'il devait être la coqueluche de sa maison. Gryffondor, d'après le blason présent sur sa robe de sorcier. Elle-même avait ôtée la sienne après les cours, se trouvant plus à son aise dans des vêtements de style moldu. Cela pouvait plaire ou déplaire, elle n'avait aucun préjugé concernant ce type de choses. Maxine les trouvait même stupides, sans fondement. Mais les opinions divergeaient à ce sujet aussi bien qu'elle préférait ne pas parler de ces choses là. Ou du moins, pas avec n'importe qui. En tous les cas les cheveux du garçon commençaient à devenir moins vifs, ses yeux perdant également de leur intensité. Bien, elle allait pouvoir voir quelle était sa couleur capillaire d'origine. Pas qu'elle s'en souciait vraiment mais sa curiosité était piquée, à présent. Un petit sourire naquit même sur le visage du Gryffondor, réchauffant le coeur de la demoiselle. Oui, il allait un peu mieux, du moins c'était ce que ce sourire laissait supposer. Il n'en n'était que plus charmant, ainsi. La Serdaigle ne passait pas vraiment son temps à regarder les garçons à la dérobée mais, de ce qu'elle pouvait voir, elle était forcée d'admettre que celui-ci était plaisant à regarder. Oui, plaisant, c'était le mot juste. La question du jeune homme la tira néanmoins de ses pensées et son regard bleu/vert se posa sur celui de l'étudiant. Si elle l'avait suivi ? Il ne répondait pas à sa question mais peu importe, elle n'était pas venue lui tirer les ver du nez mais s'enquérir de son état, et celui-ci avait l'air de s'arranger.

« Oui, je t'ai suivi. Je suis désolée, je n'aurais pas dû te prendre ainsi en filature mais je craignais qu'il ne t'arrive quelque chose. On ne se contrôle pas forcément toujours lorsque l'on est en colère et un accident est si vite arrivé... Mais je suis rassurée, je vois que tu es parvenu à reprendre ton sang-froid. »

Un air contrit avait pris possession de son visage durant quelques instants. Suivre quelqu'un en cachette n'était pas vraiment correct même si ses intentions avaient été honorables.

« D'ailleurs, je ne me suis toujours pas présentée ; Maxine Vankraff. Je suis ravie de faire ta connaissance... ? »

La fin de sa phrase questionnait directement le jeune homme, dont elle espérait au moins apprendre le nom. Ce serait plus simple pour la discussion qui, elle le sentait, allait s'engager entre eux.
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Ryann O'Griffin
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Cinquième année de Gryffondor.

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MessageSujet: Re: And dead will be the way you walk ♣   And dead will be the way you walk ♣ EmptyLun 13 Sep - 19:00

    Ryann fut étonné qu’une jeune fille puisse croire à de pareils propos, quand on savait dans quel monde ils vivaient désormais. Après tout, les temps sombres où Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom n’étaient pas si loin derrière eux. Et même si cette période était admirablement éclipsée de leur Histoire par les gens les plus hauts placés, tous n’avaient pas oublié. On ne peut effacer de ses souvenirs un moment où justement, la gentillesse des gens a été machiavéliquement remplacée par la crainte et la lâcheté. Et il peut sembler fou de voir ce qu’une personne apeurée est capable de faire…
    Différentes formes que l’on ne parvient pas forcément à saisir sur l’instant? Quel doux euphémisme. Le jeune homme en aurait presque ri de dépit, mais quelque chose le retint. Son cynisme paraissait balayer par quelque chose. Peut-être par ce qui se dégageait de cette demoiselle… Mais qu’était-ce? Une sorte de… conviction?
    Brusquement, lui-même sentait ses propres opinions vaciller devant elle. Ce qui était à la fois désagréable et incompréhensible. L’électron libre qu’il se vantait d’être cligna des yeux, comme pour se ressaisir. Lorsque ses paupières se soulevèrent, ses yeux avaient recouvert leur aspect naturel. Des iris sombres, certes presque noirs, mais l’on pouvait désormais apercevoir le blanc de chaque œil.

    Or, la réaction quasi imperceptible de l’adolescente devant son changement d’apparence ne lui échappa pas. Il avait l’habitude d’éveiller la curiosité chez ses camarades. Et peut-être parce qu’il y était accoutumé, il relevait instinctivement toute transformation dans l’attitude des gens auxquels il faisait face. Aussi un froncement de sourcil était pour lui quelque chose de facile à remarquer. Pourtant, elle ne pipa mot sur la question. Peut-être faisait-elle partie de cette catégorie de personnes qui s’intéressaient assez aux gens et à leurs capacités variées pour reconnaître un don quand elle en voyait un. Sans doute était-elle capable de coller la petite étiquette « métamorphomage » sur ce qu’il avait la possibilité de faire.
    Etait-ce pour cela qu’elle le fixait comme s’il lui avait jeté un charme envoûtant? Si elle parut soudain gênée, au point de détourner le regard, lui avait seulement été attentif à la couleur si percutante de ses yeux. Il avait cru un instant avoir plongé dans un lagon… Lequel des deux avait vraiment été hypnotisé par l’autre?...
    Jusqu’à ce qu’elle réponde.

    « Oui, je t'ai suivi. Je suis désolée, je n'aurais pas dû te prendre ainsi en filature mais je craignais qu'il ne t'arrive quelque chose. On ne se contrôle pas forcément toujours lorsque l'on est en colère et un accident est si vite arrivé... Mais je suis rassurée, je vois que tu es parvenu à reprendre ton sang-froid. »

    Le Gryffondor ne put s’empêcher de remarquer ce petit air coupable qu’elle afficha quelques secondes. Ce qui, étonnement, le fit sourire. Plus franchement que la première fois que ses lèvres s’étaient étirées.
    Elle était mignonne de s’excuser. Il n’avait pourtant pas posé la question sur un ton de reproche, mais les gens en viennent si facilement à se jeter la première pierre. Parfois, ça en devenait presque comique. Et si, en d’autres circonstances, il aurait pu trouver la situation comique, il était seulement touché par ce petit bout de femme.
    Une douceur qui semblait avoir un certain effet…

    « Merci. »

    Il ne voyait pas vraiment quoi dire de plus. Autre chose aurait pu la conforter dans l’idée qu’elle était en tort. Alors qu’elle avait seulement agi par bonté d’âme.
    C’était d’ailleurs incroyable de se dire que la seule idée qui avait traversé cette fille, c’était qu’il puisse se blesser par mégarde, trop emporté par sa fureur! Alors que d’autres se seraient juste dit qu’il était fou. Voire même qu’un coup d’épée lui aurait remis les idées en place! Non, elle n’avait pensé qu’au danger dans lequel il s’enfonçait en solitaire. Mais c’est que cette nana a presque l’âme d’une héroïne! Comment se fait-il que tu ne l’ais encore jamais croisé, toi qui te fous toujours dans des situations improbables?!
    Le Rouge était presque en train de trouver cela dommage… Quand, à nouveau, la douce voix s’éleva dans le couloir pour le faire revenir à l’instant présent.

    « D'ailleurs, je ne me suis toujours pas présentée ; Maxine Vankraff. Je suis ravie de faire ta connaissance... ? »

    Une phrase laissée en suspend. Ce à quoi il ne fit pas attention dans l’immédiat. Une chose venait de le frapper. Oh, un détail. Qui n’en était pas vraiment un. Maxine Vankraff. Outre le fait qu’il adorait ce prénom qui sonnait à la garçonne, et qu’il prendrait plaisir à prononcer si elle lui en offrait régulièrement l’opportunité, un léger point le titillait.
    Vankraff?... Ce nom était loin de lui être inconnu. C’était probablement l’un des trois noms les plus soufflés par les élèves et professeurs de Poudlard… Nom de famille qui inspirait à bien des gens un respect silencieux. Ce qui avait le don de l’exaspérer. Pour lui, les gens ne pouvaient se permettre de croire à une quelconque supériorité à cause d’un simple patronyme. Celui qui avait toujours refusé la hiérarchie, les ordres, les différences de classe, n’aurait jamais pu admettre qu’un simple nom donne une force démesurée à son porteur.
    Et pourtant, tous les gens qu’il connaissait ne voyaient en ces quelques lettres qu’une seule chose: qui portait le nom de Vankraff se trouvait être le descendant du très célèbre Merlin l’Enchanteur. L’un des plus puissants sorciers que cette Terre ait portée. Rien que ça. Et pour Ryann qui était né en Bretagne, à l’orée de la forêt de Brocéliande, les légendes autour de ce grand mage avaient bercé son enfance. Il pensait donc pouvoir prétendre en connaître un rayon sur le sujet. Notamment certains détails concernant la lignée des Vankraff…
    Se pouvait-il que tous les mythes puisent leur source dans une part de réalité? Si tel était le cas, celle qu’il avait désormais envie d’appeler Max possédait-elle comme lui un don? Son regard flamboyait, d’une nouvelle curiosité. Mais pourtant, son cœur lui intimait de garder le silence sur un tel sujet. Il imaginait aisément ce que pouvait provoquer chez n’importe quel individu le simple fait de savoir qu’elle était une Vankraff. Et il n’allait pas en rajouter. D’autant qu’il ne voyait pas pourquoi elle aurait droit à un traitement de faveur. Après tout, elle était logée à la même enseigne que tous les autres élèves de Poudlard. Elle aussi avait encore beaucoup à apprendre avant de prétendre maîtriser la plus puissante des magies.
    Cependant, Ryann avait l’impression qu’elle le savait aussi bien que lui. D’elle ne se dégageait nulle prétention. Nulle trace d’un air hautain et trop fier. Il était probablement bien plus orgueilleux qu’elle. Toi? T’es l’incarnation même de l’orgueil sur cette planète, mon gars! Pensée on ne peut plus réaliste…

    Puis, réalisant soudain que la demoiselle attendait, il fit une grimace. Manière la plus rapide pour un métamorphomage de se transformer. Il reprit donc son apparence d’origine. Cheveux entièrement bruns, sans la moindre trace de rouge, yeux sombres mais pas d’encre, visage moins tiré. Quelque chose d’étrangement serein semblait se dégager du personnage. Inconsciemment, il avait copié cette douce aura qui émanait de Maxine. Comme quoi, son esprit n’était pas seul au contrôle…

    « Ryann O’Griffin. Le vrai! »

    Glissa-t-il, malicieux. Petite précision qui pouvait sembler dépourvue d’intérêt, et pourtant! Il vaut mieux savoir à qui on a affaire, lorsque l’on se retrouve face à un métamorphomage. Une fois qu’on le voit sous son apparence originelle, et qu’on s’y habitue, il apparaît étrangement plus aisé de le reconnaître lorsqu’il prend d’autres traits. A condition qu’il ne pousse pas la transformation trop loin!

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MessageSujet: Re: And dead will be the way you walk ♣   And dead will be the way you walk ♣ EmptyMar 14 Sep - 18:17

Certes, l'opinion de Maxine pouvait paraître bien stupide lorsque l'on se rappelait les évènements passés ces dernières années. Le bon, le mauvais... Rien n'était tout blanc ou tout noir, il y avait seulement des nuances de gris en chaque être, certains songeant en priorité à leur propre intérêt tandis que d'autres préféraient privilégier autrui avant eux-mêmes. Les deux modes de vie étaient possible et c'était à chacun de choisir celui qu'il adopterait, nul ne pouvait juger cela, du moins en théorie. Tout homme était libre d'agir et de penser ce qu'il désirait, n'est-ce pas ? Malheureusement, dans la réalité, c'était tout autre chose. Bien souvent le plus riche écrasait le miséreux alors que le plus fort prenait le dessus sur celui ayant certaines difficultés. C'était peut-être injuste mais personne ne pouvait rien faire face à cette réalité. Cependant, la Serdaigle était tout simplement contre ce genre d'agissements. Elle certifiait qu'avec des efforts et de la bonne volonté l'on pouvait parvenir à n'importe quel but que l'on s'était fixé. Il suffisait pour cela de s'entrainer et de ne pas lésiner sur l'huile de coude, de faire preuve de patience et d'avoir une motivation. On ne naissait pas plus intelligent qu'un autre ni plus malin, et la sagesse s'acquérait avec le vécu. Bien sûr, certains étaient aidés par la nature à leur naissance même mais cela ne signifiait pas qu'ils étaient les seuls à pouvoir gravir l'échelle sociale, encore heureux. En tous les cas la jeune femme avait un avis très ouvert, et considérait qu'il fallait toujours laisser une chance aux autres sans pour autant les juger, simplement apprendre à les découvrir, à les connaître. Tout le monde n'était cependant pas "gentil", et la blondinette en était consciente, elle ne vivait pas sur un petit nuage rose loin des problèmes du monde actuel. Il y avait des êtres aussi sombres que les ténèbres, au coeur de pierre, qui ne laissait pour ainsi dire aucune chance à la moindre bonté de naitre en eux. Le passé l'avait suffisamment démontré, surtout un certain Mage Noir qui effrayait encore bon nombre de sorciers malgré sa disparition, à raison. On n'oubliait jamais vraiment les douleurs éprouvés, on apprenait simplement à vivre avec. Parfois l'on n'y parvenait, d'autres fois non. Cela dépendait de la capacité de chacun à encaisser et à prendre sur soi, à avancer, toujours, même si l'envie de rebrousser chemin était plus forte qu'elle n'aurait dû l'être. Eh oui, la demoiselle était une personne très ouverte d'esprit qui croyait en le fait que le monde n'était pas encore complètement pourri. Elle n'était pas cynique, c'était même le contraire.

Maxine pensait que le jeune homme avait probablement remarqué sa réaction lorsqu'elle avait compris qu'il était un métamorphomage, bien qu'il ne se doutait peut-être pas qu'elle avait fait le lien entre sa colère précédente et son changement radical de couleur capillaire. Il arrivait souvent qu'on la sous-estime, bien qu'elle ne cachait pas forcément son intelligence, mais les hommes partaient parfois du principe qu'il fallait monter dans leur estime, que les autres partaient de zéro. C'était également un choix. Elle, elle préférait réserver son jugement après avoir appris à connaître un minimum la personne, de façon à diminuer le risque de mauvais jugement. Il ne disparaissait jamais, certes, mais lorsque l'on faisait confiance à quelqu'un, ce n'était jamais vraiment au hasard, habituellement. Alors qu'elle s'était excusée pour avoir suivi le jeune homme, le sourire de celui-ci s'agrandit, élargissant par la même occasion celui de la Serdaigle. Discuter permettait toujours d'aller mieux, elle en était certaine, voilà pourquoi elle avait également tenu à engager la conversation avec lui au lieu d'aller simplement prévenir un professeur qui n'aurait pas forcément agi comme il aurait dû le faire. Pas qu'elle pensait que le corps enseignant ne savait pas s'y prendre avec les élèves, loin de là, mais qui de mieux placé pour comprendre un adolescent qu'un autre adolescent ? C'était quelque chose que l'on oubliait bien trop souvent. Contre toute attente, le Gryffondor la remercia pour ses intentions. Elle secoua la main comme pour balayer le commentaire : c'était inutile, n'importe quelle personne censée aurait agi de façon similaire. Il était normal pour elle d'aider les autres, sa gentillesse et sa douceur presque palpable à tout instant. Cela était parfois sujet de moquerie, on la croyait bien trop naïve et féérique, si l'on peut dire, pour son propre bien, mais il n'en n'était rien. Crédule, elle ne l'était pas, au contraire. Elle était intelligente et réfléchie, ainsi que posée. Féérique, non plus. Elle croyait simplement en l'espèce humaine, ce qui était bien rare de nos jours. Trop de pessimisme, pas assez de joie de vivre. Ce qui était certes compréhensible, mais on ne pouvait avancer à reculons, comme on dit. Il fallait savoir tourner la page et continuer sa route sans se soucier de rien.

Se présentant ensuite, Maxine espéra que le garçon n'était pas de ceux qui jugeaient rien qu'en entendant un patronyme. Elle détestait se retrouver sur un piédestal simplement grâce à son nom de famille, Vankraff, qui ne signifiait pour ainsi dire rien. Bien sûr, elle était une descendante directe de Merlin l'Enchanteur, et alors ? Elle n'était pas lui. Le sorcier faisait simplement partie de ses ancêtres, il n'y avait donc aucune raison de la croire supérieure à quiconque simplement parce qu'elle s'appelait Vankraff. La vanité, la vantardise... Aucun de ces qualificatifs ne faisait partie des traits de caractère de la blondinette. Elle était plutôt humble, même. La Serdaigle était d'ailleurs souvent gênée lorsque l'on parlait de son ascendance. Elle était fière de ses origines, c'était indéniable, comme n'importe qui l'aurait été, mais cela s'arrêtait à là. Elle ne se croyait pas au-dessus des autres comme d'autres l'auraient fait. La blondinette n'était qu'une étudiante de sixième année ayant moins de connaissances que les septième année, voilà tout. Quoique... Elle était vraiment intelligente, une véritable érudit, et peut-être que son savoir ne se limitait pas aux livres scolaires, mais cela ne changeait strictement rien. Elle fut donc soulagée lorsqu'elle vit que le jeune homme ne mit pas le sujet sur le tapis, ignorant la manière dont elle aurait réagi en cas contraire. Pas brusquement, non, mais peut-être un peu plus froidement sans le vouloir... C'était surtout qu'elle ne voulait pas qu'on la respecte pour quelque chose qu'elle n'avait pas fait. C'était son ancêtre qui était auparavant l'un des plus grands sorciers ayant foulé le sol de ce monde, elle, elle n'était qu'une adolescente de seize ans. Une adolescente de seize ans avec ses propres problèmes. D'ailleurs, la vision de l'homme ténébreux avait complètement disparu de son esprit, tant elle était prise par la contemplation et la discussion avec son condisciple. Un point positif. En plus de, peut-être, avoir aidé à le calmer, la demoiselle s'était changé les idées, ce qu'elle n'était pas parvenu à faire tout au long de la journée. Un miracle.

Soudainement, alors qu'elle attendait la réponse de son camarade, sa couleur de cheveux changea radicalement pour redevenir brune, tandis que ses yeux reprenaient leur couleur foncée sans toutefois demeurer aussi noirs qu'avant. Il était encore plus plaisant à regarder, ainsi. La demoiselle se surprit à penser ceci et détourna les yeux quelques instants, afin de chasser ces idées, avant de croiser à nouveau son regard tout en souriant doucement. Oui, il était... particulier. Son genre devait plaire et il ne devait pas avoir de mal à séduire la gent féminine, avec ses traits que l'on ne pouvait que qualifier d'harmonieux. Elle ne devrait pas être gênée de le trouver attirant, après tout elle était en âge de regarder les garçons, c'était seulement qu'elle n'était pas présente pour cela. En tous les cas elle remarqua que le jeune homme était plus... à son aise ? Serein ? qu'auparavant, et cela la soulagea. Ryann O'Griffin. C'était donc son nom. Ryann... Elle savait à présent quel nom coller sur ce charmant visage. Ryann. La remarque qu'il agita provoqua un petit rire cristallin chez Maxine alors qu'elle lui tendait la main, toujours souriante.

« Eh bien, je suis heureuse de faire la connaissance du vrai Ryann, en ce cas. »

Décidant qu'après tout, maintenant que la conversation était engagée, il ne servait à rien de partir, la blondinette continua, désirant, pourquoi pas, en apprendre davantage sur l'adolescent.

« Je suis en sixième année, mais je ne t'avais encore jamais vu... Es-tu toi aussi en sixième année ou bien dans un niveau supérieur ? »

Il n'avait pas vraiment l'air d'être plus jeune qu'elle, voilà la raison qui l'avait poussée à lui demander s'il était en septième ou en sixième année.

« Au fait, ajouta-t-elle après s'être rendue compte que, maintenant que Ryann était calmé, il y avait des chances qu'il souhaite retourner à ses activités, si tu désires rester seul fais le moi savoir. Je sais que parfois la solitude est préférable, lorsque l'on veut penser en paix. Surtout n'hésite pas, je ne me vexerais pas pour si peu. »
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MessageSujet: Re: And dead will be the way you walk ♣   And dead will be the way you walk ♣ EmptySam 25 Sep - 23:00

HJ: vraiment désolé pour avoir mis autant de temps à répondre... je m'en excuse... j'ai expliqué un peu mon manque de RP dans la zone absence, mais bon, c'est un peu le bazar dans ma vie quoi, je fais du rangement! ^^

    Que venait-elle de dire? Heureuse de le rencontrer? Il la regardait, impassible. Il y avait quelque chose dans cette voix si douce qui rendait la phrase presque irréelle. Comme si une telle tendresse ne pouvait pas transparaitre, mais était destinée à rester impalpable. Pourtant, il était impensable de douter de la sincérité de la jolie blonde. Alors qu’était-ce? Avait-elle quelque don improbable qui accordait à ses paroles une magie presque indécelable? Ou alors, Ryann était-il en train de perdre le minimum de bon sens qui lui restait?
    Il y a des personnes qui sont capables de reconnaitre toute émotion quand ils la ressentent. Le jeune lion fougueux et indomptable n’était pas de ces gens-là. Il aurait été bien en peine de répondre si on lui avait demandé dans l’instant ce qu’il avait la sensation de vivre. N’étant maître ni dans l’art de la description, ni dans l’art des sentiments, il aurait sans doute eu un regard juste ahuri. De toute manière, il n’y avait rien à décrire. Tout le monde était conscient du talent du métamorphomage pour se fondre dans le décor après chaque nouvelle conquête. Quoi de plus simple pour une personne dotée d’un pouvoir qui vous offre de multiples apparences?

    Car il est vrai que le Gryffondor était un garçon qu’on pouvait aisément classer dans la détestable catégorie de « bourreau des cœurs ». Sa réputation n’était plus à faire. La majorité des élèves de Poudlard le connaissaient parce qu’il avait brisé le cœur d’une amie… Ou quelque chose dans ce goût-là. Etrangement, ça ne l’empêchait pas d’ajouter bon nombre de conquêtes à son tableau de chasse tous les mois. Le physique et le charme aidant, il parvenait à faire tomber dans ses filets bien des demoiselles… Au grand désespoir de ses amis qui le trouvaient incorrigible. Encore plus incroyable, les gens l’appréciaient énormément! S’il aurait du écoper d’un charmant sobriquet exprimant le fond de la pensée de bien des ex, il n’avait récolté que quelques reproches pas vraiment méchants, avant de toujours redevenir dans l’esprit des gens ce joyeux boute-en-train intenable.
    Mais après tout, était-ce vraiment un mal? Pouvait-on lui reprocher d’être libre, indépendant, et diaboliquement sexy? Une fois qu’on connaissait le phénomène, on n’avait que la possibilité d’admettre ce côté de sa personnalité. Il était tout simplement le genre de mec qui refuse toute attache. A vrai dire, les gens ne saisissaient pas la raison d’une telle volonté d’indépendance. Surtout qu’à côté de cela, on n’imaginait pas voir le fils O’Griffin solitaire. C’était un garçon toujours entouré. Un fanfaron qui semblait s’exprimer entièrement qu’en présence d’autrui. Comme s’il avait besoin de spectateurs. Mais peut-on un jour être seulement capable de capter pleinement la personnalité de quelqu’un? Qui aurait une telle prétention?

    Peu importe. Dans l’immédiat, le jeune homme toujours assis, le dos appuyé contre l’immense tapisserie, regardait une fille absolument charmante, aux yeux simplement incroyables et pénétrants, et se voyait attraper la fine main tendue. En un instant infime, et avec beaucoup d’agilité et de souplesse, Ryann était debout. Il s’était relevé à une vitesse prodigieuse, s’appuyant uniquement sur ses jambes, et il avait entraîné la demoiselle dans son ascension. Ils se retrouvaient ainsi tous deux, face à face, dans une proximité dangereusement inamicale… Il lâcha la main qui était aussi douce que les mots. Et décocha un petit sourire. Il était acculé contre le mur et ne pouvait donc pas reculer pour rétablir les distances conventionnelles entre deux personnes qui faisaient à peine connaissance. Cependant, il s’imaginait que Maxine le ferait d’elle-même, sans attendre. Et, bizarrement, quelque chose dans son esprit espérait le contraire…

    Les mots qu’elle prononça alors le firent sourire franchement.

    « Je suis en sixième année, mais je ne t'avais encore jamais vu... Es-tu toi aussi en sixième année ou bien dans un niveau supérieur ? »

    Il était vrai que Ryann faisait plus que son âge. Et maintenant qu’ils étaient debout, elle avait pu constater qu’il la dépassait facilement d’une bonne tête… Si ce n’était plus! Et le fait qu’elle puisse seulement penser qu’il était peut-être dans sa dernière année à Poudlard le rendait assez fier! Ouais, enfin ça, c’est parce qu’elle ignore tes résultats déplorables… Merci pour la douche écossaise. La vérité qui blesse, hein! Effectivement, le dernier O’Griffin n’était pas franchement à la hauteur des attentes familiales. Son côté farouche et indiscipliné, insolent et indépendant, refusant tout semblant de hiérarchie n’aidait pas vraiment dans tout ce qui touchait au scolaire. Oh, Ryann était loin d’être un idiot! Il avait des capacités indéniables! Mais il ne les utilisait pas, en tout cas pas à bon escient. Pour lui, la vie devait se croquer à pleines dents, et les professeurs rébarbatifs qui lui donnaient sans cesse des ordres et du travail de quoi assommer un troll en colère ne paraissaient pas partager sa vision des choses. Il voulait s’amuser, savourer les plaisirs de la vie. Bien sûr, il avait envie de devenir un talentueux sorcier. Mais aucun des cours auxquels il assistait ne parvenaient à l’intéresser. La théorie avait sur lui l’effet d’une surdose de somnifères.
    Il n’y avait qu’en Métamorphose que le lionceau excellait. Cette matière le fascinait. Sans doute parce qu’il avait ce don si rare. Et parce que le professeur avait su le passionner. Et l’avait aidé là où tous les autres en étaient incapables. Dès l’instant où l’enseignant avait posé les yeux sur cette chevelure indisciplinée, lors de la cérémonie de répartition il y a maintenant cinq années, il avait su que Ryann aurait besoin de ses connaissances. Certes, un métamorphomage aurait été plus à même de l’aider, aurait pu vraiment lui apprendre la maîtrise de son pouvoir. Mais ce qu’avait fait le professeur était allé au-delà de ses propres espérances. Le jeune homme n’aurait jamais cru qu’on puisse un jour l’aider, et pour cela, il en était reconnaissant. Et le plaisir qu’il prenait à retrouver la salle de classe transparaissait dans ses résultats. Probablement le meilleur élève en Métamorphose que Poudlard ait connu… D’ailleurs, quand on croisait Ryann à la bibliothèque, on savait par avance quel genre d’ouvrages il était venu consulter.
    Mais cette année serait décisive. Il n’avait pas le droit à l’erreur. La Métamorphose ne suffirait pas à le sauver. Il en avait conscience… Les BUSEs… Et y penser le rendait nerveux. D’autant que l’adolescence frappant de plein fouet, son don devenait particulièrement incontrôlable et difficile à gérer. Preuve en est la colère effroyable de tout à l’heure. Et de savoir cela n’aiderait en aucun cas le jeune homme à se concentrer…

    « Eh bien, ni l’une ni l’autre! »

    Il retint un petit rire avant d’ajouter…

    « En fait, je ne suis qu’en cinquième année… »

    Et si l’idée de voir la surprise dans le regard splendide d’une Vankraff était particulièrement alléchante, quelque chose le dérangeait quand même. Mais quoi, il aurait été bien incapable de le dire. Après tout, qu’est-ce que ça avait de gênant d’être plus jeune d’un an que la jolie Maxine? A priori, rien de bien dramatique…
    Même quand on est adolescent?...

    Quand la Serdaigle suggéra qu’elle pouvait le laisser tranquille s’il le voulait, il répondit peut-être un poil trop vite.

    « Non! »

    Ses cheveux auraient aussi bien pu s’enflammer. Cela n’aurait pas été plus discret. Quelque chose le rendait… différent. Il se sentait franchement bizarre. Aussi songea-t-il peut-être qu’il valait mieux ajouter quelque chose pour ne pas garder un suspend après une réaction un peu trop… vive…

    « Non, tu ne me déranges pas. C’est vraiment gentil d’être venue, tu sais. Je m’en voudrais de me conduire comme un idiot en retour. »

    Encore une fois, un sourire accompagna ses propos.
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