Assassin, assassin ! Tu n'es qu'un sale tueur, un lâche en plus de ça ! Joan dans tout ça, tu l'as laissé tomber comme une vieille chaussette. Ca sera pareil avec tout le monde, tout le monde, tu n'es qu'un assassin, une pourriture, tu comprends ? Rentre toi ça dans le crâne, personne ne peut changer, surtout pas un minable comme toi. Traîne dans la boue, assassin, assassin... Assassin !

Je me réveillais soudainement. J'étais encore dans mon dortoir, entrain de dormir, enfin, plus maintenant. Des perles de sueur coulaient le long de mon cou. Je venais de revivre une scène de ma vie, atroce. Mon meurtre et j'avais entendu la voix enfantine de mon cadet me parler. Je fermais les yeux avant de m'asseoir en tailleur, de passer une main sur mon front. Il devait être bientôt midi, je m'étais couché relativement tard et aujourd'hui, nous étions dimanche. Je soupirais lourdement avant d'observer la pièce. Elle était vide, bien entendu, plus personne ne se trouvait ici à une heure si avancée. Je me levais et parti prendre une bonne douce, j'en avais grandement besoin ! L'eau me faisait un bien fou, je la laissais couler, ruisseler sur mon corps nu, elle dessinait mes formes. Après ce court instant de "bonheur" je décidais de m'habiller. Le temps n'était pas vraiment super, mais j'étais loin d'être un frileux ! J'enfilais un jean délavé avec un trou que je mettais fais en chutant sur mon balais au niveau du genou, un pull noir et c'était tout. Je passais une main dans mes cheveux pour les coiffer d'un air sauvage. Ah oui, je ne m'étais pas rasé et j'avais déjà une petite barbe de quelques jours - pas très épaisse, quatre jours sans se raser seulement - et j'aimais bien ça. Je pris ma guitare, la mit dans mon dos avant de sortir. Pas de cours encore, j'avais fait tous mes devoirs hier, j'étais donc libre de faire ce que bon me semblait ! Une fois dans le hall de Poudlard, je croisais quelques élèves que je connaissais, dont un couple qui se bécotait contre un mur, je haussais un sourcil, il y avait des chambres pour faire ça. Je passais devant des troisièmes années qui baissèrent la tête devant moi, je faisais si peur que ça ? Bon, okay, j'étais un petit leader, mais rien de méchant, non ? Bizutage, mouairf, un peu ! J'avais entendu le début de leur discussion. Ils parlaient de la légendaire salle sur demande, moi, je savais comment la trouver ! Où elle se trouvait, mais pas eux. Tiens, en parlant de la salle sur demande, je me demandais si Gaël y était retournée. Ca faisait presque deux semaines depuis notre rencontre, depuis que je lui avais avoué mon secret et elle le sien. Elle avait peut être réfléchit et refuser de me voir désormais, me prenant pour un assassin et... Elle n'avait pas tord si elle pensait ça. Je sortis dehors, poussant les portes avant de marcher sur le grand pot qui reliait le parc de Poudlard et l'école. Je ne savais pas où j'allais mais je voulais un peu de solitude, un moment d'évasion ! Il pleuvait dehors, mais tant pis, et puis, c'était une petite pluie fine qui n'était pas dangereuse. Une fois le pont traversait, je me rendis compte que j'avais tord, la pluie était plus forte, plus prononcé, mais qu'importe, je ne renoncerai pas, et si je devais attraper la crève, une pneumonie, qu'il en soit ainsi. J'étais en haut du parc, je le surplombais et je voyais une tripotée d'élèves sortir de la serre botanique. Il s'agissait des sixièmes années qui devaient suivre un cours de rattrapage ce dimanche matin, je l'ignorais cependant. Je continuais de marcher, passant par un petit sentier pour finalement me retrouver face au fameux saule cogneur de Poudlard. L'arbre en question ne bougeait pas, ses feuilles tombaient, et avaient changé de teinte, l'hiver n'était pas loin, mais pour l'instant, c'est de l'eau qui tombait, comme un rideau qui s'abattait sur l'école. Mes cheveux me collaient au visage, j'étais trempé, mais honnêtement, je m'en foutais. Je passais assez loin de l'arbre pour ne pas me prendre un coup et je vins m'asseoir sur une pierre. Je sortis mon paquet de cigarettes, j'en allumais une, merci la magie car avec la pluie, c'était pas simple. J'inspirais profondément avant de prendre ma guitare. En la prenant, je frôlais du bout des doigts le bois laqué et je pouvais voir, incrusté dedans, un petit mot de Joan. Pour une belle gueule. Ces quelques mots me firent sourire. Le mot se trouvait au dos du manche, il fallait le deviner. Je retournais la guitare, clope au bec et je commençais à jouer une mélodie douce, comme une chanson pour adolescent en mal d'amour. Elle résonnait partout dans le parc grâce au vent qui transportait mes notes !

♠What's it like in New York City ? I'm a thousand miles away but girl tonight you look so pretty yes you do Times Square can't shine as bright as yoI swear it's true. Hey There Delilah don't you worry about the distance I'm right there if you get lonely give this song another listen, close your eyes listen to my voice it's my disguise. I'm by your side... Oh it's what you do to me... Oh it's what you do to me ! Oh it's what you do to me oh it's what you do to me... What you do to me ? Hey There Delilah I know times are getting hard but just believe me girl Ssomeday I'll pay the bills with this guitar,we'll have it good,we'll have the life we knew we would, my word is good. Hey There Delilah, I've got so much left to say if every simple song I wrote to you, would take your breath away I'd write it all, even more in love with me you'd fall, we'd have it all... Oh it's what you do to me... Oh it's what you do to me ! Oh it's what you do to me oh it's what you do to me... A thousand miles seems pretty far, but they've got planes and trains and cars I'd walk to you if I had no other way
our friends would all make fun of us and we'll just laugh along because we know. That none of them have felt this way, Delilah I can promise you, that by the time that we get through the world will never ever be the same and you're to blame ! Hey There Delilah, you be good and don't you miss me, two more years and you'll be done with school and I'll be making history like I do, you'll know it's all because of you, we can do whatever we want to. Hey There Delilah here's to you, this one's for you... Oh it's what you do to me... Oh it's what you do to me ! Oh it's what you do to me oh it's what you do to me... What you do to me ?

Je jouais à une cadence convenable, ma voix s'élevait dans les airs et je m'en fichais si je chantais mal, je chantais pour m'évader, j'en avais grandement besoin. Je levais les yeux en l'air, les fermant en sentant les gouttes tombaient sur mon visage, me frapper de plein fouet ! Ma mélodie se répandait comme un chant divin dans tout le parc, le son de ma gratte aussi.


{Hey there Delilah.}

[ je m’essaye à la première personne (; ]

Insomnie quand tu nous tient. Assise sur le rebord de mon lit, les yeux dans le vague, les cheveux en bataille, je faisait peur à voir. Mais bon, vu l’heure, personne ne viendrait me trouver ainsi. Quatre heures de matin. La même chaque nuit. Réveillée en sursaut, en sueur, par des cauchemars que j’oubliait aussitôt réveillée. C’était frustrant, mais en même temps .. Je n’était pas hantée par ses cauchemars. Ils m’empêchaient seulement de fermer l’œil, et c’était suffisant pour me mettre d’une humeur massacrante. La lune brillait, et ses rayons blafards éclairaient le dortoir comme si on était en plein jour. J’entendais la respiration régulière de mes camarades de chambre, mais il n’y avait rien à faire. Je ne me rendormirais pas. Pas cette nuit. Je me passai une main sur le visage, frottant mes yeux. Je posa mes pieds sur le plancher. Le contact du bois froid me fit frissonner. J’ouvris ma valise, y pris un jean, un t-shirt noir, et une veste, puis la referma d’un geste nonchalant. Je me dirigeait vers la salle de bain. L’eau me fit du bien. Mais les cernes étaient là, et ne trompaient pas. Quiconque me verrait devinerait que je ne dormais pas, ces temps-ci. J’avais même été voir l’infirmière, la priant de me donner des somnifères. Peine perdue ! Cette vieille oie n’a jamais voulu. Pourtant, elle avait du voir mon état, non ? Parfois les gens sont vraiment stupides. Je m’attachait les cheveux, m’habillait. Je sortit du dortoir, mais y revint bien vite. Quelle idiote oublierait sa baguette magique ? Moi, bien sûr, vu la tête de linotte que j’était. Jurant, je m’emparait de la baguette, que je glissait dans ma poche arrière. J’avais tellement l’habitude faire des nuits blanches, que je commençait à connaître le château par cœur, et ce, même sans lumières. La lune suffirait, cette nuit.
Sans bruits, je me glissai hors de la salle commune. J’avait appris aussi, à se déplacer sans bruit, et cela, même avec des chaussures à talons. Mais pour l’heure, mes plus vieilles converses faisaient parfaitement l’affaire. Trouées, sales, usées jusqu’à la semelle, personne n’aurait voulu de chaussures pareilles. Pourtant, je m’obstinait à les garder, pour la simple et bonne raison que quand je marchais avec, elles ne produisaient aucun bruit. Les couloirs du château semblaient déserts, mais je me méfiais. On n’est jamais à l’abris d’une ronde d’un professeur, ou du concierge .. Mais à la limite, pour ce dernier, ce ne serait pas un malheur. Bref, la traversée du château fut un jeu d’enfant, pour quelqu’un qui avait l’habitude de s’y promener. La fraicheur du parc ne me surpris pas. J’avais pris une veste, et puis mon intention n’était pas de rester dans le parc. En silence, jettant des coups d’œil à droite et à gauche, je me dirigeait vers la forêt interdite. Une fois à l’ombre de cette dernière, je trouvais l’arbre creux ou j’allais déposer mes affaires. Peu de gens, à Poudlard, savaient que j’était une animagus déclarée. Je ne m’en était jamais vantée. Débarrassée des vêtements, je fermait les yeux.
Lorsque je les rouvris, je voyais aussi clair qu’en plein jour. Mes pas, sur le sol, étaient amortis par mes coussinets. Je poussait un grognement de plaisir. Depuis combien de temps ne m’étais-je pas transformée ? Depuis combien de temps n’avais-je pas sentit le vent sur ma fourrure ? J’ouvris alors la gueule, la levait vers le ciel, et hurlait. La jérémiade d’une louve. Car oui, c’est ce que je devenais quand je le voulais. Une louve, oubliant pour un temps que j’était une humaine. Oubliant le temps d’une nuit que j’était Solemny Williams, que j’avais des secrets, des soucis … Tout s’évanouissait. Il ne restait que la nature, et la louve. Je ne sais pas combien de temps je restait louve, mais quand je revenais auprès de l’arbre creux ou j’avais déposé mes affaires, il faisait jour. Je me retransformais, et me rhabillait. Le parc était plongé dans une sorte de bruine fine. La pluie n’allait pas tarder à tomber. Je pris alors la direction du château, souhaitant prendre une douche. Mais à peine avais-je fait trois pas en dehors de la forêt interdite, qu’une mélodie me parvint. Je l’identifiais aussitôt. Hey There Delilah. Quant à la voix … oui, aucun doute, c’était bien celle de Logan Ogart. Avec un bref sourire, je laissait la musique guider mes pas. J’arrivais près du saule cogneur. Logan était assis à l’écart de l’arbre, hors de portée de ses coups, si jamais ce dernier se réveillait. Je m’approchait de lui, et vint m’assoir près de lui. Lorsque la mélodie prit fin, je pris la parole.

« Toujours aussi surprenant ! Hey There Delilah, je crois bien ? » je fis une brève pause. « Comment vas-tu ? »

Question stupide. Je savais qu’il n’était pas au meilleur de sa forme, et ça se voyait dans son attitude. De plus, si tout allait bien, il ne serait pas venu chanter ici, sous la pluie. Alors oui, c’était une question stupide. Gael, t’es pas douée pour démarrer les conversations, vraiment pas.

Happy Birthday Logan, the murderer.

See you at the bitter end. Mais quand arrivera ma fin ? Peut être aujourd'hui, ou demain, on ne peut rien dire. Mais j'aimerai que vive la violence, que je garde tout au fond de moi et que cesse la souffrance, qui fait de moi, ce que je suis. See you at the bitter end... Gaël, see you at the bitter end ! Ce que je veux, c'est mourir malheureux pour ne rien regretter, mais mourir en faisant une bonne action. See you at the bitter end...

La musique savait m'apaiser, je trouvais en elle, une source de bonheur éphémère, que voulez vous, toutes les meilleures choses ont une fin ! L'instant où je jouais était particulièrement intense, je me sentais uni à la musique, je ne faisais qu'un avec le son, les notes. Je n'étais plus du tout connecter à cette réalité, c'était ailleurs, comme si je traversai un portail galactique, ou un autre de ces trucs farfelus. Je m'en foutais si ma voix était trop grave pour la chanson, si je faisais des fausses notes, si je prenais la mauvaise intonation, non, l'important était que je prenne mon pied dans ce que je faisais ! Vous n'êtes pas d'accord ? J'avais complètement oublié la mise en garde de la prof de divination vendredi soir. Cette dernière avait cette fois lu dans ma tasse de thé que, je cite : Vous courrez un grand danger ! Je sens la mort vous entourez, une aura noire... Elle avait vraiment un grain ! J'en venais même à me demander comment on pouvait avoir engagé une telle personne au sein du corps enseignant d'un établissement aussi réputé qu'est Poudlard. Quand j'arrêtai de jouer, je n'ouvrais jamais les yeux automatiquement, je voulais sentir les cordes encore vibrées, frôlant mes doigts. Cette sensation, comme si je revenais du septième ciel m'apporter un bien indescriptible. Brusquement, je senti une présence qui mettait familière près de moi, une odeur que j'avais déjà senti. J'ouvris mes yeux pour voir Gaël. Je souriais un peu, ça faisait bien longtemps que je ne l'avais vu, elle était là, debout, sous la pluie à me fixer, chose que je faisais aussi. Je passais une main sur mon front pour retirer quelques mèches humides qui me boucher la vue. Je l'invitais à prendre place près de moi, sur le rocher avant de poser ma guitare à mes pieds. Je voyais, par ses affaires, qu'elle était dehors depuis quelques temps quand même.

« C'est bien cette chanson, je l'apprécie beaucoup. C'est incroyable, pour que des groupes de métal sortent, ils doivent arrêter avec la basse à fond et la batterie pour qu'ils sortent. » Dis-je en souriant légèrement, regardant le paysage devant moi. Je jetai un regard du coin de l'oeil au saule cogneur qui bougeait légèrement. Je n'avais pas remarqué qu'il avait glissé une branche suffisamment fine pour se dissimuler avec les herbes et qu'elle s'approchait de nous. Il ne devait pas aimer la musique, pourtant, elle adoucissait les mœurs, non ? Je ne répondais pas immédiatement à la seconde question de mon amie ? , je marquai une pause avant de hocher légèrement la tête. « J'ai vu mieux, ça peut aller. Et toi ? Tu es dehors depuis longtemps ? Tu vas tomber malade... » Je m'inquiétais pour elle, parce qu'elle avait su m'écouter et qu'elle n'avait pas peur pour moi. Alors que j'allais parler à nouveau à Gaël, je la vis partir à toute allure, allongée sur le dos et sur le sol vers le saule. Il venait de lui attraper le pied avec sa branche, enroulée autour de sa cheville. Je restais une fraction de secondes immobile avant de réagir, me levant pour lui courir après, sortant ma baguette d'entre ma ceinture de mon jean pour pointer l'instrument magique sur un bout de la branche. « Diffindo ! » Et voilà que la branche se coupe net et l'arbre gigote de douleur je suppose. Je m'approchais de Gaël, regardant si elle n'avait rien, mais je n'avais pas le temps de lui demander justement, je voyais une branche imposante du saule nous fonçait dessus à l'horizontale. Je posais ma baguette sur la poitrine de la jeune Gryffondor pour lancer le sortilège informulé de l'éjection, Everte Statim. La voilà envoyé plus loin, au delà de la portée de la branche qui me percuta de plein fouet dans le ventre. J'en lâchais ma baguette qui roula dans l'herbe avant de tomber lourdement sur le dos, coupant mon souffle d'un coup. Je voyais l'arbre tourner vers moi et une de ses branches les plus massives en l'air, elle allait s'abattre sur moi pour m'écraser de son poids ! Etait-ce la fin ? On traîne ses chaînes, ses peines... C'était ma punition pour mes actes ? Mais au moins, j'avais sauvé une personne à laquelle je tenais, je crois. Je fermais les yeux, encore sonné par le coup dans le ventre, quelques côtes fêlées, voir cassées, arf, j'ai mal. Je grimaçais, quand j'y pense, aujourd'hui, c'était mon anniversaire et normalement, on fait un vœux ? Qu'est ce que je pouvais souhaiter là, maintenant ? Est-ce que j'allais manquer à quelqu'un ? Bonnes questions tout ça, et je n'avais pas de réponse. J'ouvrais doucement les yeux, voyant la branche qui fonçait sur moi, comme la hache du bourreau, ou la faux de l'ange de la mort. Je fais le vœux que j'aimerai retrouver mon petit frère pour lui expliquer tout ça...

Songerie personnelle. Fauche moi.

If you want to get alive, run for your life.

On dit que quand on va mourir, on voit sa vie défilée devant soi-même à une vitesse fulgurante ! Mais moi, je n’ai pas vu ça, les yeux grands ouverts, j’ai revu mon forfait en boucle, no repeat. Je revoyais l’expression de mon frère. Est-ce que c’était ça ? Le prix à payer avant d’être écrasé au fond de la terre et envoyé en Enfer ? Avant de longer le Styx et de payer le passeur, de voir les âmes torturés dans le fleuve gigotaient en hurlant. Éternelle souffrance. Et une fois le mythique fleuve traversée sans tomber, au risque d’être dévoré et noyer par les damnés. Oublié… Mais si on arrive à passer ce premier obstacle, on arrivait devant un imposant mur légendaire, celui des Lamentations. Là, vous aurez devant vu votre vie qui découle, tout qui défile comme une sorte de film particulièrement long. Est-ce je verrai ma naissance ? Des choses dont je ne me souviens pas ? Comme quand j’avais envoyé dans le mur mon petit frère bébé qui essayait de voler sur un balai pour bébé ? Je ne sais pas, mais je n’avais aucune envie de revoir ma vie ! On dit que c’est là, la première chose qu’on remarque, ceux qui sont heureux et nostalgique de se revoir en vie, qui ne regrette pas la vie, et ceux qui ne regardent pas, qui plissent les yeux comme moi. Là, on voit qu’ils regrettent des choses. Après le mur, on vous invite à continuer votre périple à travers un chemin orné d’or, et vous vous retrouvez devant trois imposantes statues. Pour ma part, je les imaginais bien, cent fois ma taille. Les trois statues représentaient en fait les trois juges des Enfers, ceux qui vous jugent pour votre vie, ce que vous avez accompli et qui choisissent l’une des onzes prisons des Enfers pour vous y enfermez pour l’éternité, mais si vous avez de la chance, vous irez dans la douzième demeure, les Champs Élysée, ou le paradis olympiens. Minos, Eaque et Radamanth. Ces deux derniers se prononcent et proposent une sentence, c’est Minos qui arbitre et tranche, son verdict est sans appel. Après quoi, vous êtes conduit dans votre prison pour toujours. Je me demandais bien laquelle de cellule me serait attribué, si les juges allaient délibérer longtemps sur mon cas, ou non. Open your eyes J’ouvris les yeux brusquement et la branche explosa sous mes yeux avant de m’écraser de son poids. Je restais figer, Gaël venait de me sauver la vie, mais je restais complètement stupéfait par la puissance du sort. Je me pris quelques copeaux de bois sur le visage et je voyais l’arbre s’agitait. Il comptait bien se venger ! Je me dépêchais, aider par Solemny pour me mettre hors de portée des branches imposantes et meurtrières du saule cogneur. Je vis soudainement, une branche fine et particulièrement longue, peu feuillu devant nous et nous faire tomber, comme un croche pied. Je m’écrasais au sol sur le ventre, ne pouvant m’empêcher de lâcher un gémissement de douleur. J’avais déjà les côtes sévèrement touchées, si en plus on en remettait une couche ! Mon visage s’écrasait sur le sol devenu boueux à cause de la pluie intense qui tombait. Je redressais la tête et voyais une ombre s’agrandir au dessus de moi. Quand je me retournais, je voyais une autre branche – similaire à celle que j’avais manqué de me prendre toute à l’heure – fonçait sur moi. Je fis un rapide roulée dans l’herbe, me salissant encore plus pour esquiver l’assaut mortel. Je ne savais pas pourquoi j’avais eu ce réflexe, mais on dit que c’est dans les pires situations que nous faisons des choses incroyables non ? Je crois que ce proverbe est vrai ! Là, je voyais le saule qui faisait office de ange de la mort personnel à mon nom près à charger à nouveau. Je devais agir ! Agir oui, mais vite ! Je regardais l’herbe humide et je voyais une tige en bois sortir du sol, ma baguette ! Je me redressais, manquant de glisser à cause de l’eau qui avait imbibé le sol. Je l’attrapais en sautant, me remettant sur le dos, je voyais une nouvelle branche au dessus de moi. Là, je lançais le sortilège de l’explosion Bombarda ! , une partie de la branche explosa, je me protégeai les le visage, mais je sentis quelque chose me transpercer le mollet, je lâchais un cri de douleur et que je regardais ma jambe droite, je pouvais facilement voir un bout de bois planta dans cette dernière. Je grimaçais, mais pas le temps de réfléchir, l’arbre n’allait pas s’arrêter là. Soudain, je me suis souvenu d’une chose que j’allais vu, ou plutôt, lu dans la bibliothèque. J’avais trouvé un vieux manuscrit qui parlait de l’histoire de Poudlard il y a cela plusieurs années. Il disait que le saule cogneur avait été installé pour cacher un passage secret à cause d’un élève qui était un lycanthrope. Mais il existait un moyen, un sceau sur l’arbre qu’on activait pour le rendre immobile un instant… Sur le tronc ! Que je fixais désormais, je voyais d’ailleurs un petit cercle au centre avec des runes. Le sceau ! Il fallait le toucher hein ? Je me mis assit, je n’avais que quelques secondes avant que l’arbre ne frappe ! J’arrachais soudainement, après mettre couper la respiration le bout de bois ensanglanté ! Du sang coulait à flot, mais qu’importe ! Je me concentrais pour jeter le bout de bois sur le sceau qu’il toucha, à l’instant même où l’arbre m’attaquait à nouveau. Juste close your eyes and said goodbye. Je tournais la tête sur la gauche, la branche était à quelques centimètres de moi. Je fermais les yeux, sentant la douleur qui envahissait ma jambe, puis tout mon corps. Je me laissais tomber dans l’herbe mouillé, frissonnant avant de fixer le ciel noire.
« Mon jugement n’est pas pour aujourd’hui… Et Gaël n’a rien. » Je pouvais dormir maintenant, tomber dans l’inconscience à cause du sang que je perdais, et puis ma guitare, elle est protégée constamment par un sortilège, donc la pluie ne travaille pas le bois, bref, je peux reposer en paix.