Marius leva haut le bout de sa baguette pour éclairer un peu mieux l'escalier qui menait en haut de la tour d'astronomie. Il détestait le noir. En fait, d'aussi loin qu'il se souvienne, son imagination trop débordante lui avait toujours fait voir, dans le moindre petit recoin obscure, comme une force maléfique qu'il fallait scrupuleusement éviter.

Quand on était gamin, on parlait de terreur nocturne. Est ce que lorsqu'on était adolescent, ça portait toujours ce nom ? Ou peut être qu'il était simplement un peu trop peureux. Pas impossible après tout... Marius n'avait jamais prétendu avoir les qualités d'un gryffondor après tout.

L'une de ses mains vient saisit l'attache de sa cape pour refermer correctement le vêtement. Du vent s'engouffrait en bourrasques glacées et sur les murs suintaient déjà d'une fine pellicule humide venant du lac et apporté par le vent. Pas de voix ceci dit, preuve que le dernier cours d'astronomie était finit depuis un moment déjà...

Qu'est ce qu'il faisait là ? Marius venait terminer un de ses devoirs. Et il comptait en profiter pour trifouiller un peu quelques mélanges qu'il possédait et qui ne demandaient qu'à arriver à maturité ce soir !

Le serdaigle finit de grimper les marches, jetant de petits regard inquiet derrière lui, à tout hasard, pas vraiment rassuré à l'idée de venir seul. A se demander parfois ce qui le motivait dans la vie... Il met les pieds sur la grande plateforme et observe un instant la voûte céleste où un peu trop de nuages percent sans doute pour qu'on y voit plus que quelques étoiles.

L'étudiant s'approche d'un petit rempart et y dépose le volume qu'il serrait fort contre lui jusque là. Il s'agit de son livre d'astronomie et entre deux pages, un parchemin et une plume sont glissés. Marius ouvre le livre, déposant sa baguette lumineuse juste à côté et récupère la plume, griffant légèrement le papier pour s'assurer que l'encre y glissait bien de façon automatique.

Son regard se relève sur le ciel, s'y perdant quelques instants avant de redescendre brusquement vers la forêt interdite qu'il voit se dessiner en contre-bas. Une nuée de gros oiseaux noirs s'en échappent soudainement en de sinistres croassements rauques et un frisson le traverse en même temps qu'une chair de poule remonte le long de son épiderme.

Sa colonne vertébrale lui envoie de multiples petits signaux d'alertes via de minuscules décharges électrique et pendant un court instant, le bleu et bronze envisage de faire machine arrière. Aucun devoir ni aucune mixture en pleine élaboration ne valait qu'on crève de trouille en haut de cette fichue tour d'astronomie sans doute...

Néanmoins, la silhouette de ce qui doit être el garde chasse attire son attention. Le gros chien de l'imposant bonhomme est sur ses talons et malgré la distance, Marius se fait tout petit à sa place. Baltringue, mais au moins il s'assumait encore pas trop mal. Ca en faisait rire beaucoup mais valait mieux être trop prudent que pas assez non ? Parce que oui, ce que les autres appelaient peur, Hayes appelait souvent ça "prudence". La limite était mince, chacun la voyait là où il le voulait sans doute.

Les mains du jeune homme tremblent légèrement, à la fois de stress et de froid alors qu'il relève encore une fois les yeux sur le ciel. Il note différent points qu'il juge important avant de reporter son attention sur le parchemin sous sa main. La plume vient rapidement y gratter un certain nombre d'information et bientôt, Marius se détend légèrement à nouveau. Y avait pas mieux pour chasser ses peurs que de distraire son attention non ?

Et ce n'était pourtant pas simple que de distraire Marius de ses inquiétudes... En fait, en état de panique, l'adolescent perdait littéralement tout ses moyens. Et s'il excellait dans la plus part des choses qu'il entreprenait, un "ridiculus" ou un "patronus" étaient des sorts particulièrement éprouvant pour lui. En fait, c'était typiquement le genre de sort qu'il ratait quasi à tous les coups. On ne pouvait pas être bon dans tout n'est ce pas ?

Soudainement, alors qu'il sort de sa poche une petite fiole de couleur ambrée, il y a du bruit dans l'escalier ! Marius se retourne, les sens en alerte, guettant... Peut être que son imagination lui jouait à nouveau des tours ? Après tout, il était capable d'imaginer un crocodile sous son matelas au milieu de la nuit... Alors imaginer quelqu'un ou "quelque chose" dans un escalier d l'école, ça n'avait rien de difficile...

Le serdaigle se saisit de sa baguette de façon immédiate lorsqu'il lui semble à nouveau entendre du bruit ! Il al tend devant lui, l'agitant un peu bêtement comme une épée trop courte d'une inutilité totale tant qu'on ne formulait pas quelque chose de cohérent pour l'accompagner et les bruits se précise sans qu'aucune forme n'émerge encore des escaliers...

- Il y a quelqu'un ! C'est occupé !!

Oui bon, il aurait pu trouver mieux qu'une phrase qu'on sortait comme s'il était au petit coin et qu'on tentait de l'en déloger... Mais il avait jamais essayer de prétendre être rationnel quand il stressait...